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De la culture pousse la connaissance

3 participants

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[Arthur]

[Arthur]
Modo caféiné

Vous allez me trouver lourd a force de créer des nouvelles rubriques (je m'entraine en cas d'élection en poste administratif), mais je pensais que ça pourrais être sympa d'avoir un domaine de discussion culturel en général (il est vrai que la musique est très vaste, mais l'engouement du précédent topic montre que les sujets ne sont pas vraiment sources de débats...)

Donc, trève de palabres, cette section du forum sera reservé à vos impressions sur des oeuvres littéraires (vas-y Nico, je te sens bien parti pour nous refaire découvrir les piliers de la SF), cinématographiques (inutile de mentionner les vagues sources provenant de l'internat coté génétiquement XY), artistiques (si quelqu'un a compris la dernière exposition de Skoda, qu'il me fasse signe !), philosophique (Mr Philo est attendu a la case forum, Mr philo pour la case forum) ou tout ce que vous pouvez juger utile de partager ou de faire découvrir !!

A vos claviers ! What a Face

https://ts1foch.forumactif.com/Web-page-de-la-TS1-h2.htm

Nico

Nico
Admin bouclé

Je me vois forcé par la douce invitation du message précédent à attaquer les discussions. Donc attaquons.

Vous n'avez pas été sans remarquer, au moins les personnes qui sont dan mon groupe de SVT, que chaque jeudi je profite de la demie heure de battement pour lire. Lire quoi ? Des livres, principalement, parfois des magazines mais ça n'a pas de rapport avec le présent billet alors que le fait que je lise des livres, si.
Donc je lis des livres, oui, mais lesquels ? Principalement de la science fiction, parce que la science fiction, ça roxxe du boudin achondroplase de l'espace tellement que c'est trop un genre littéraire qu'il est magnifique. D'ailleurs je ne sais pas pourquoi on étudie pas de science fiction en français, cela permettrai une véritable approche de la philosophie. Si si, la science fiction permet une véritable réflexion philosophique par la projection dans le futur. En, ce seul fait permet aux auteurs de concrétiser les craintes, les rêves ou autres, en montrant ce que pourrait être la société ayant suivi une improbable voie : guerre nucléaire, colonisation spatiale, dépendance à la technologie... De plus, les techniques supérieures accessible dans l'imagination sans borne permet de poser des questions éthique de façon bien plus tranchantes que nous ne le faisons actuellement : j'ai lu des livres traitant de manipulations génétiques, de robotique ou de clonage, et ce de façon passionnante et toujours romancée.

Cette entrée en matière a en fait pour but de couper la chique à tous ceux qui, par ignorance ou par maladresse, mais sans animosité, disent que la science fiction, "c'est nul parce que ça n'existe pas".
Je parlerais donc aujourd'hui, parce que je l'ai fini, du meilleur des mondes, d'aldous Huxley, parce que c'est quand même mon bouquin préféré et qu'en plus monsieur Geisler en a parlé en philo, et vu que monsieur Geisler a de la barbe c'est le meilleur et tout ce qu'il dit est vrai (d'ailleurs soit dit en passant, madame Gimenez n'as pas de barbe. Enfin je dis ça je dis rien Wink). Et donc le meilleur des mondes est, comme son nom l'indique, un roman parlant du meilleur des mondes possibles : tout le monde y est heureux, pleinement satisfait de sa condition, quelle qu'elle soit, car elle lui est parfaitement adaptée. Ou en fait non. CHACUN est parfaitement adapté à la condition qui doit lui revenir. Chaque individu est conditionné depuis sa conception (artificielle, porter son enfant n'est digne que des animaux), jusqu'à sa mort (mais enfin plus quand il est môme quand même). Donc les mbryons detinés à partir dans les pays chauds sont habitués à avoir chaud, ceux qui doivent aller dans les usines chimiques voient leur organisme rendu hautement résistant aux produits dangereux... Magique, non ? En plus, un système de castes est mis en place. En effet, chacun ne nécessite pas la même intelligence pour effectuer la tâche qui lui revient : le directeur général d'un gigantesque complexe de production d'êtres humains n'as pas la même responsabilité que le balayeur qui nettoie le devant de sa porte, donc pourquoi auraient ils la même intelligence , Sans compter qu'un individu hautement intelligent ne pourrait se contenter d'un travail de ménage, il chercherais à sortir de la place qui lui reviens pour faire changer les choses, ce qui est impensable puisque chacun est conçu pour effectuer une tâche bien précise. Les embryons de la caste inférieurs sont donc issus du clonage, pour former des équipes de travailleurs identiques identiquement élevés pour travailler dans à un poste identique, et ils sont moins bien développés que les embryons des individus (uniques) des castes supérieures. 5 castes, 5 éducations différentes, 5niveau d'intelligence : de l'Epsilon semi avorton stupide à l'Alpha de grande taille et de la plus haute intelligence...
Et, me direz vous, si un quelconque malheur venait à s'abattre sur l'un d'entre eux ? Je ne sais pas moi, n'importe quoi... Un chagrin d'amour ? L'amour n'existe plus, il n'y a que le désir, pouvant être satisfait avec n'importe quel individu du sexe opposé, car le couple est mal vu et le fait de ne pas changer de partenaire (sexuel s'entend) assez souvent est TRÈS mal vu. Le décès d'un membre de la famille alors. Quelle famille, plus personne ne porte ses enfants, les bébés sont conçus en éprouvettes et grandissent élevés en communauté. Bon, la mort d'un proche alors. Oui, la mort existe toujours. Mais elle est banalisée : les enfants vont à l'hôpital deux fois par semaine voir mourir les gens, et on leur donne des bonbons à chaque décès. Et s'ils se posent des questions existentielles et métaphysiques sur la morale de leur monde ? S'ils se posent trop de questions, si ils sont mal dans leur peau, si leur vie est ennuyeuse, il y a le soma, la drogue distribuée journalièrement aux masses inférieures et en libre accès pour les supérieurs, la drogue qui rend heureux. Rien de plus, pas d'hallucinations, juste un congé, un bonheur tranquille et douillet.

Voila donc une succincte description du monde idyllique et parfait, une véritable utopie que ce livre, n'est-ce pas ?

anto-shturmovik

anto-shturmovik
P'tit comique

Pour ma part, je viens de lire Hypérion, La Chute d'Hypérion et Endymion, que m'avait conseillé notre cher "Admin Bouclé"... Eh ben je me suis régalé ! Bon, pour le résumé, repassez plus tard, parce que c'est assez long, et que là j'ai la flemme... Cool
Sinon, je vous conseille la trilogie des Fourmis de Bernard Werber, très bien ficelé et documenté, et nettement moins axé sur la "philosophie de bas étage" qui peuple les livres de cet auteur, pas mauvais du tout au demeurant, mais qui me semble être une caricature de philosophe pseudo baba-cool, qui s'improvise psychologue, cuisinier, grand stratège... Enfin bref, plus mégalo même que certains metteurs en scène de ma connaissance... Suspect
Bon, j'ai quand même tous ses bouquins, hein ! Wink

Nico

Nico
Admin bouclé

Aujourd'hui, pour célébrer notre sortie de cours et pour me motiver avant d'attaquer mon Dm de maths (oui oui je suis un spartiate motivé comme un athénien), je vais, pour changer un peu, vous parler science fiction. Cependant, histoire de ne pas non plus me répéter inlassablement et pondre article sur article parfaitement homogène, je ne vais pas aujourd'hui traiter d'une oeuvre particulière mais plutôt d'un ensemble d'eouvres liées entre elles par un nom, un grand nom : Isaac Asimov (oui, l'auteur du bouquin qui m'a accompagné cette semaine pour ceux qui l'auront remarqué).

Donc commençons par les généralités (non je ne m'abaisserais pas à faire une biographie,wiki le fait très bien).. Je vais plutôt commencer par parler du concept global que cet auteur représente pour moi. Donc lui, c'est, je pense, l'un des grands philosophes de la science fiction (oui, encore, mais maintenant que monsieur Geisler il l'a dit hein ^^), dans le sens ou la plupart de ses nouvelle constituent un genre d'illustration, comme les mythes de Platon, à des idées, elles poussent à réfléchir. Que ce soit sur des question sociologiques ou éthique, les deux grands thèmes que j'ai constaté dans sojn oeuvre, bien que je n'en ai gouté qu'une infime partie (il a beaucoup écrit ^^).

Premier concept majeur donc, la sociologie (celui que j'ai le moins aimé des deux, bien qu'il soit génial, c'est juste que l'autre est encore plus méga énorme). En fait, en projetant des sociétés humaines, mais pas toujours, dans tout un tas de futurs, probables ou non, à tendance techno/techno ou au contraire tristement identiques au monde que l'on connaît... La gamme tend vers l'infini ! Par exemple, lors de la guerre froide, la guerre nucléaire manque d'être déclenchée par une bande de chimpanzés extra terrestres... Normal quoi. Ou alors il raconte des histoires de flics traquant des trafiquants dans les ports spatiaux sur Mars, mais tous ces exemples sont tirés de nouvelles, c'est à dire de récits courts. L'une de ses oeuvres principales est Le cycle de Fondation, en 5 tomes. E fait, l'histoire commence dans un empire galactique au bord de l'effondrement, même si il n'est pas au courant. en fait, un homme a inventé une science qui, par une analyse statistique très poussée et répondant à un certain nombre de critères, permet de prévoir des probabilité de futur. L'évolution des sociétés est en fait mise en équation, et le verdict est sans appel : l'Empire s'effondrera, et suivront 3000 ans de règne noir, qui correspondent en fait à une régression de l'homme au temps primitifs, car il y aura des guerres (galactiques, mais primitives quand même) et tout le tintouint. De plus, selon cet homme, il est trop tard pour éviter l'effondrement. Par contre, il est possible de réduire la période de règne noir qui le suivra à environ 1000 ans, ce qui est déjà un peu mieux. Pour ce faire, ce mathématicien crée une colonie sur une planète lointaine et isolée, qui sera nommée Fondation. Ensuite, l'histoire de cette planète est suivie par des courts récits racontant les épisodes clé de son évolution, avec des sauts temporels de souvent plusieurs dizaines d'années, ce qui fait qu'on ne s'attache pas vraiment aux personnages mais à la réussite du projet. C'est tout bonnement passionnant, je le conseille fortement à tous ceux que la sociologie, la science fiction ou la belle écriture (ou les trois ensemble) intéresse.

On passe maintenant à la partie qui me plait le plus, excusez donc mes erreurs de frappe car je tape en général vite quand je parle d'un sujet passionnant, comme je parle plus vite dans la réalité. Donc la partie éthique de l’œuvre d'Asimov, qui tourne notamment autour d'un thème principal et abordé sous tous ses angles et pour lequel Asimov est considéré comme un père fondateur : la robotique. Ainsi, nombreuses sont ses nouvelles qui mettent à mal la séparation que l'esprit humain fait entre l'humain et le robot, et par la même entre l'être inférieur et lui même. Mais restant on au pur problème de la robotique sans extrapoler, il y a déjà bien trop à dire pour que je puisse le résumer ici alors si je commence à partir en HS direct ça va rapidement être à la fois lassant et chaotique ^^. Donc la robotique, illustrée en particulier par le cycle des robots, est un thème plus que récurrent chez Asimov. Il est l'auteur des trois Lois de la robotique :
Loi numéro 1 : un robot ne peut pas porter atteinte à un être humain, ou, par son inaction, laisser un être humain soumis au danger.
Loi numéro 2 : un robot doit obéir aux ordres d'un humain sauf si un tel ordre entre ne contradiction avec la Première Loi
Loi numéro 3 : un robot doit protéger sa propre existence tant qu'une telle protection n'entre pas en conflit avec les deux premières Lois.
Et dans ses nouvelles, Asimov montre les limites de ces lois, les façons de penser des machines, les interprétations que l'on peut faire des lois, etc etc. Et tous ss exemples sont si bien trouvés, si parlant, que les robots semblent, à chaque nouvelle, un peu plus humains, ce que veut en fait montrer Asimov : entre robot humanoïdes et humains, la frontière est des plus ténue... Parfois un peu trop au gout des humains, ou au gout des robots, c'ets selon.

[Arthur]

[Arthur]
Modo caféiné

Un petit article sur 2001 : L'odyssée de l'espace, ou comment se sentir desemparé devant l'art contemporain...

Un savant mélange entre science-fiction et art qui a su rester moderne, ainsi qu’une bonne dose de réflexion, à passer si besoin chez un psychologue. Les premières impressions de ce film seront sans doute les plus brèves mais aussi les plus incohérentes : chacun y verra ce qu'il voudra, et je ne fais que citer ce réalisateur de génie.

En effet, ce film s’avère si étrange que lorsque la lumière se rallume à la fin du film, les premiers mots qui nous viennent à l’esprit sont inévitablement : « Ah, ok d’accord…. » Bon, rassurez-vous, je n’aurais pas écrit d’article pour m’arrêter sur ces quelques mots.Cela dit, après de multiples nuit de réflexion et plusieurs re-visionnages, il est difficile de tirer quelques visions compréhensibles de ce voyage coloré aux multiples formes géométrique délirantes. Le tout commence dans une ambiance « sixties », très spécifique aux « années Kubrick », que celui-ci apprécie tout particulièrement . Avec des murs matelassés d’une blancheur éclatante, contrastant avec un mobilier psychédélique de couleur vive, principalement rouge, avec des interfaces de commande clignotantes disposées un peu partout dans ce milieu futuriste, Kubrick nous plonge dans un monde de science-fiction bien particulier.

D’ailleurs, plusieurs milliers de dollars supplémentaires ont du s’ajouter au budget déjà colossal de ce chef d’oeuvres du septième art pour pouvoir financer de tels effets visuels, toujours impressionnants et pourtant datant de 1968. Le scénario se passant dans l’espace, le plus spectaculaire reste les effets optiques faisant évoluer les personnages dans une quasi-apesanteur, ou dans ce gigantesque « tambour de machine à laver » faisant office de station spatiale. Mais commençons par le commencement. Inspiré de l'œuvre de Arthur C.Clarke, ce film se décompose en 3 parties : « L’aube de l’humanité », « Dix-huit mois plus-tard, mission Jupiter » et « Jupiter et au-delà », chacune jouant un rôle bien défini même si un lien très profond les unit. Chacune de ces trois parties commence par un interlude musical, sans images et assez long (plusieurs minutes) plongeant le spectateur dans une ambiance laissant présager la suite du film. « L’aube de l’humanité » commence, comme son nom l’indique, aux premières apparitions de l’homme sur Terre. Une tribu est contrainte de vivre sous la domination d’une autre, en se nourrissant de ce qu’elle trouve pour survivre, jusqu’au jour ou une dalle d’un noir brillant fait son apparition au beau milieu de la nuit au centre du campement . Celle ci provoque un effarement de tous les membres de cette tribu, mais leur fait inconsciemment découvrir l’utilisation d’ossements pour s’en servir d’outils ou plus précisemment d'arme. La chasse devient alors une préoccupation secondaire et les envahisseurs du point d’eau se voient perdre l’un des leur suite à une bagarre . Les ossements deviennent ainsi l’instrument principal de cette première humanité.

Une fabuleuse transition nous fait passer de cet instrument devenu le fleuron d’une technologie primitive à plusieurs millénaires plus tard, plus précisément en 1999, où des vaisseaux spatiaux voyagent déjà dans l’espace. Nous faisons alors la connaissance du docteur Heywood Floyd se rendant sur la lune pour un voyage a priori des plus banal.. Mais suite a plusieurs de ses rencontres, nous apprenons qu'il se rend sur la Lune dans une des bases ou une absence semble régner suite a une épidémie y faisant rage. Mais il n’en est rien. En effet, ce secret si absolu est du a une découverte des plus étranges : D'éminents scientifiques ont découvert un monolithe noir semblant être ici depuis plusieurs millénaires, apparemment enterré volontairement et produisant un champ magnétique très puissant. Heywood Floyd, accompagné de plusieurs autres membre d’un équipage de fortune, se présente sur le lieu ou le monolithe les attend. Reposant dans toute sa splendeur, ses parois complètement lisses, celui-ci semble hors du temps. Sa couleur sombre reste dominante malgré la multitude d’éclairage lui faisant face. Soudain, celui ci se met à émettre une onde radio si puissante que l’équipage, la contemplant, se convulse de douleurs sous son effet. « Dix-huit mois plus-tard, mission Jupiter » marque une rupture, laissant là le Dr Heywood Floyd et son équipage sous la torture de cette dalle noire. Nous nous retrouvons ainsi en 2001, a bord du Dicovery One, vaisseau spatial en partance de la terre pour Jupiter, avec à son bord deux scientifiques, Dave Bowman et Frank Poole, trois autres savants en état d’hibernation et le super ordinateur HAL 9000, maître de la mission depuis son voyant rouge. Cet ordinateur est l’ouvrage le plus puissant jamais conçu et n’a encore jamais produit d’erreur, du moins avant la mission…
Celui-ci a en effet été programmé pour agir comme un cerveau humain. Une question prédominante a l’époque du film où la technologie évolue à une vitesse effarante et dont les plus consciencieux se demandent si elle n’en vient pas à les maîtriser. Ce scénario reprend ainsi cette angoisse de domination par un système soit disant aidant l’être humain. Un scénario que plusieurs artistes, tels Asimov pour ne citer que lui, ont repris pour concevoir des oeuvres engageant une réflexion profonde sur le devenir de l’humain face à cette nouvelle technologie . Les contrôlons-nous réellement ou sont-elles le fruit d’un raisonnement représentant l’erreur humaine ?

Ainsi, l’équipage du Discovery One se voit réduit à un seul membre, le savant Bowman, qui réussit par son intelligence à piéger le HAL 9000 et réussit, dans un ultime effort, à le désactiver de ses fonctions et ainsi continuer la mission vers Jupiter. Mais lors de la désactivation du HAL 9000, Bowman prend connaissance d’un message censé être lu à l’arrivée de l’équipage complet aux abords Jupiter. Il apprend ainsi la connaissance du monolithe noir et de la destination de l’onde qu’il avait émis 2 ans auparavant : Jupiter, justifiant ainsi le but de cette expédition.

La troisième et dernière partie de ce film commence alors sur un ton plus optimiste, ne serait ce que par son titre : « Jupiter et au-delà… ». Nous retrouvons alors Bowman à bord d’un Pod, petit vaisseau sphérique, en partance pour observer ce même monolithe qu' au début du film, semblant flotter au alentours du vaisseau. S’en suit un voyage aux multiples couleurs, passant par tout ce que le cercle chromatique nous permet de contempler, avec des effets spéciaux n’ayant rien à envier aux techniques actuelles. Kubrick voulait un film de Science-Fiction qui soit différents des autres, qui ne vieillirais pas comme ses confrères, et on peut dire que c’est réussi . C’est ainsi qu’après ce ballet d’émotion, malgré l’état de choc que nous pouvons lire sur le visage de Bowman, Kubrick nous amène dans une suite Louis XVI, ou le Pod semble avoir atterri. Bowman se voit ainsi vieillir dans cette chambre où le décor est angoissant, sans autre issus qu’une salle de bain juxtaposée tout aussi menaçante. Alors que Bowman voit finir sa vie, le monolithe apparaît à son chevet et le savant renaît à l’état de foetus, terminant le film par son voyage dans l’espace vers l’infini et l’au delà…

« J'ai essayé de créer une expérience visuelle, qui contourne l'entendement et ses constructions verbales, pour pénétrer directement l'inconscient avec son contenu émotionnel et philosophique. J'ai voulu que le film soit une expérience intensément subjective qui atteigne le spectateur à un niveau profond de conscience, juste comme la musique ; « expliquer » une symphonie de Beethoven, ce serait l'émasculer en érigeant une barrière artificielle entre la conception et l'appréciation » nous confie Kubrick, tout en ajoutant « Vous êtes libres de vous interroger tant que vous voulez sur le sens philosophique et allégorique du film mais je ne veux pas donner une grille de lecture précise pour 2001 que tout spectateur se sentirait obligé de suivre de peur de ne pas en saisir la signification ».
Un film incontournable donc, qui mérite bien plus qu’une place parmi le trône des chef d’oeuvres de ce grand, très grand réalisateur. A voir, à revoir, et à comprendre (ou essayer de comprendre...), toujours et encore…


Sur ce, bonne reflexion...

https://ts1foch.forumactif.com/Web-page-de-la-TS1-h2.htm

[Arthur]

[Arthur]
Modo caféiné

Bon, si personne ne veut poster, je poste a votre place What a Face

Allez, une petite chronique sur "La Horde du Contrevent" de Alain DAMASIO, un petit bijoux que je vous conseille chaudement.

« - ‘ ’ ‘ , ’ « - » ‘ ’ . ».

Enfin un conte comme il m’en a rarement été possible d’en lire. Golgoth, Sov, Caracole, Oroshi, Arval, et tout les autres, n’ont qu’un seul objectif : atteindre l’Extrême-Amont. Sur une terre stérile, une lande sans vie, seul le vent sait faire parler de lui. Il souffle, il crée, il détruit.
C’est entre fantastique et science fiction que Alain Damasio crée la Horde du Contrevent, dont il anime chaque personnage avec une conviction sans pareille. C’est sur cette terre poli par le vent qu’il les fait vivre : ils forment la Horde du Contrevent. Depuis la nuit des temps, le conseil de ce monde envoie des hordes, composés de l’élites humaine, pour remonter cette terre rongé par ce souffle jusqu’à l’Extrême-Amont, l’origine du vent. Une aventure épique dont les membres des hordes sont attelés. Dès leur plus jeune age, ils vivent avec le vent, ils grandissent dans son souffle, suivant leur quête incessante, en survivant. Survivre. Cette élite n’a que ce moyen pour exister. Ils sont la force, la ruse, l’intelligence, la volonté à laquelle aucun autre être vivant peut prétendre. Ils sont vingt deux quand nous les rejoignons mais seul ceux dont la destiné le permette vont survivre.
Une plongée dans un monde sans merci, ou il existe neuf forme du vent, un monde ou la nature n’est pas, où seul le vif crée, transforme, à l’image des chrones, tout ce qui vit, tout ce qui croit.
Une pure merveille, autant d’un point de vue littéraire que visuel. Le livre devient alors un véritable moyen d’immersion dans cette quête, ou les phrases ont leur propre vie, chaque mots son propre chemin, chaque signe son relief. Chaque membre de la horde possède sa propre marque, sa propre empreinte dans ce monde par ces symboles grec ou phonétiques que nous pouvons apercevoir tout au long de ce voyage. Grâce aux récit de Sov, le scribe, il nous est possible de lire le vent, de le sentir se mouvoir sur notre peau, d’intégrer la horde, de la soutenir sans vraiment pouvoir changer leur destin. Une rafale, un tourbillon, nous vivons en complète immersion un voyage au sein de cette troupe sans pareille. Au travers de marécage putrides, de déserts hostiles, de glaces sans prises, nous soutenons, nous acclamons cette horde dont le seul espoir est de croire, de vivre les uns avec les autres, l’identité se perd, se transforme pour devenir le Pack, toute cette énergie, alimenté constamment par ce souffle si puissant que le vent même ne peut le freiner. Avec des dialogues en palindrome d’une créativité sans mot pour la décrire « Et tu le démêles, Sélène de lutte ? » ; « Ressasser, Carac, ressasser ! Oh, cela te perd répéta l’écho ». Ce sont de ces mots que l’aventure vit, que nous plongeons au coté de Caracole, le troubadour, pour cette joute verbale comme il ne sera jamais possible d’en entendre, d’en voir, de suivre la horde dans son périple sans avenir.
Accompagné d’une profonde réflexion sur la création, la diversité et la volonté, Damasio signe avec cette œuvre l’une des plus belle création littéraire que nous pouvions attendre pour ce XXI ° siècle.

PS : A Nico, je viens d'attaquer "Fondation" de Asimov et je sens que sa va chroniquer dur...va y avoir du débat...

[edit=]Smile[/edit]

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Nico

Nico
Admin bouclé

J'ai hâte de savoir ce que tu en penses, et je suis moi même en train de lire rien moins que 1984, dont le sous titre pourrait être Le totalitarisme pour les Nuls... Ca promet aussi de chroniquer sec, puisque je suis raide amoureux de ce bouquin... (M'en fous c'est ma demoiselle qui me l'a offert donc pas la peine d'essayer de me charrier sur cette phrase ;p)

Par contre pour revenir à Fondation, je ne sais pas si tu les lira tout de suite, mais j'ai préféré les trois premiers aux 2 derniers, qui sont plus loufoques, bien que supers aussi. Mais tu verra, il y a une rupture radicale... peut être expliquée par l'intervalle de temps très important qui a séparé leur rédaction ^^.

Nico

Nico
Admin bouclé

Voila, chose promise, chose due.

Donc, 1984. Tout d’abord, celui qui est le symbole à la fois du livre et du Parti, visage de l’Angsoc, ou parti socialiste anglais, Big Brother. Présent partout, Big Brother is watching you. Son visage, sur des affiches géantes, est posté à chaque coin de rue, et les télécrans, petits boitiers semblables à des radios encastrés dans les murs, à la fois émetteurs diffusant sans arrêt musique militaire et propagande du Parti, mais aussi récepteurs retransmettant en direct faits et dire de ceux qui sont dans leur champ de vision, assurent à chaque instant la surveillance permanente des individus.
Ensuite, les principaux ministères : le Ministère de l'Amour, miniamour en novlangue, siège de la police de la pensée, lieu de détention et de torture des opposants aux Parti. Le Ministère de l'Abondance, miniplein en novlangue, qui gère l'approvisionnement de la population en produits divers, et arrangeant les pénuries permanentes. Le ministère de la Vérité, miniver, centre de la mystification, de la falsification, de la modification de l'histoire, de la propagande et de la désinformation. Enfin, le ministère de la Paix, minipax, qui s'occupe de gérer la guerre permanente opposant l'Océania, l'état dans lequel se déroule l'histoire, à l'Estasia ou à l'Eurasia, selon la période.
Le cadre principal est posé une fois que vous voyez un monde gris, terne, sale. Le héros, enfin plutôt personnage principal, de cette histoire se nomme Winston, il est employé au ministère de la Vérité, et il participe, chaque jour, en temps réel, à la modification du passé. Des documents lui sont apportés, et il les modifie pour que les statistiques, chiffres, évènements prédits par Big Brother se trouvent vérifiés. Ainsi, le passé n’existe plus, ni dans les documents, ni dans les mémoires, car le Parti est parvenu à un niveau de totalitarisme tel qu’il a obtenu la maîtrise de la pensée des masses. L’Océania est en guerre contre l’Estasia, elle a donc toujours été en guerre contre l’Estasia, la ligne politique du parti n’a jamais été modifiée. La semaine suivante, l’Océania ente en guerre contre l’Eurasia, et l’Estasia devient un allié ? La situation a toujours été identique, et depuis toujours l’Océania est en guerre contre l’Eurasia. Winston et ses collègues, ou plutôt ses « camarades », s’assurent que ce soit une réalité dans les documents, et tous s’assurent que ce soit une réalité dans les mémoires. Sauf que Winston, lui, se rappelle. Il se rappelle que l’Océania était la semaine passée en guerre contre l’Estasia, il sait que la ration de chocolat hebdomadaire a non pas augmenté jusqu’à 20g, mais diminué de 30 à 20g, bien que les télécrans clament le contraire, et que l’entière population s’en réjouisse, il sait aussi que le passé n’est pas malléable a volonté, et que les évènements ayant ont lieu sont irrévocables.
Il s’achète un journal, écrit dedans ses impressions, tombe amoureux de Julia, et entre avec elle dans une sorte de résistance futile, comme une désobéissance qui serait l’initiation d’une révolution : ils s’aiment, ce qui est proscrit entre membres du Parti, font l’amour par plaisir et non pas pour procréer, ce qui est inimaginable, se procurent des aliments au marché noir... L’histoire se déroule ainsi, dans cet univers gris, sous l’œil d’acier des télécrans.
Pour contrôler la pensée, le Parti contrôle le langage : le novlangue, langue officielle, est la seule dont la richesse lexicale diminue année après année : en effet, s’il est impossible de poser des mots sur les pensées non orthodoxe, elles ne viennent pas à l’esprit… Le parti contrôle tout, Big Brother sait tout, et quand les gens sont vaporisés, personne ne se souvient d’eux, sauf Winston. Les enfants sont montés contre les parents, l’amitié et l’amour n’existent plus, il n’y a plus que la « camaraderie », tout le monde espionne tout le monde, la délation à la Police de la Pensée est monnaie courante, les bombes fusées frappent la ville de façon régulière, envoyées par les ennemis, par les rebelles, par le Parti lui-même, peut être, pour faire croire à leur existence… Car après tout, qui sait s’ils existent ? Qui sait si Emmanuel Goldstein, leader de la résistance, n’est pas qu’un pantin agité par le Parti comme exutoire de la haine ? La Fraternité ne serait elle pas qu’un mythe ? Le passé est il vraiment ce qu’il a été, ou est il ce que l’on veut qu’il soit , Car après tout, si l’absolue totalité de la population sait pertinemment que l’Océania a toujours été en guerre contre l’Estasia, ce ne peut être faux, et si un individu seul s’oppose à la pensée commune, il est sûrement fou… Et n’oubliez pas, Big Brother vous regarde .



Dernière édition par Nico le Mer 21 Avr - 0:37, édité 1 fois

anto-shturmovik

anto-shturmovik
P'tit comique

Joli résumé, Nico !
Je rajouterai juste que la fin de ce bouquin est proprement géniale, et très surprenante. A lire, même si vous n'aimez pas la SF.

Nico

Nico
Admin bouclé

C'est mort ici aussi, donc je chronique, je chronique. Que chroniquer ce soir ? Tiens, de la SF pour changer ^^. Ce soir, j'ai décidé de vous parler, une fois n'est pas coutume, d'un pilier de la SF et d'un livre qui pose une question essentielle à mes yeux, totalement secondaire à ceux du commun des mortels mais qu'importe : qu'est ce qui sépare un humain d'un androïde ? Ce livre, écrit par le grand (1m98) (ceci n'est pas vrai, enfin je n'en sais rien, c'était pour le jeu de mot pourri, 1 point Champion) Phillip K. Dick (le premier qui relève, je lui fais les gros yeux), dans son livre Blade Runner. Alors commençons, pour une fois, non pas par mon discours long, sinueux et [auto flatterie] plein de verve [/auto flatterie], mais par un résumé (du début, pour planter le décor, pas pour vous spoiler la fin, vous vous doutez bien).

Le personnage principal est un terrien. Non, je précise, car depuis la grande catastrophe, la Terre se dépeuple lentement au profit des colonie spatiales, ce mouvement étant largement encouragé par le gouvernement terrien, qui voit sa population respirer sans arrêt des particules radioactives, et présenter un taux de mutations assez inacceptable, il faut le dire. Certes, les individus mutés ne deviennent pas des zombis sanguinaires, mais ils ne deviennent pas non plus des mutants trop classe avec des ailes et des boules de feu. Non, en fait, en général, ils font des gosses malformés, et ils sont plus bêtes que la moyenne. C’est tout, pas jouasse quoi.
Et donc le personnage principal, Rick Deckard, est un blade runner Vous voila bien avancés ! Ce titre signifie qu’il fait partie d’une brigade spéciale de la police, chargée de traquer et de détruire les robots criminels et fugitifs qui rentreraient sur Terre. Car là, pas de lois d’Asimov, les robots, bien qu’ils ne le fassent que rarement peuvent sévère pouner un humain si l’envie leur en prend. De plus, vous me direz, traquer les robots, easy game, c’est les détruire le plus dur… C’est que vous ne pensez pas aux bons robots. Vous voyez des assemblages de métal, autonome certes, mais facilement reconnaissables. Eh bien non, ce serait effectivement trop facile. Là, nous parlons d’androïde, c'est-à-dire de machines à apparence humaine, et pas seulement extérieure : ce sont des machines biologiques, issues d’une ingénierie biologique, et donc composée d’éléments organiques, qui les rendent indifférenciables des humains sans examen poussé. Et le rôle du blade runner est d’identifier, puis de détruire ces robots renégats.

C’est au cours du livre que le héros se pose des questions, qui nous amènent au cœur du livre, et de ce que j’en ai tiré : N’ais-je jamais réformé (oui, c’est moi violent que « explosé la face à coup de flingue ») un humain en le pensant robot ? Car en fait, les blade runner ne possède qu’une batterie de tests mesurant l’empathie, seul sentiment que les Nexus 6 (les androïdes quoi) n’ont pas en commun avec les humains, car ils sont capables de simuler colère ou tristesse de manière parfaite. Et qu’en serait-il d’un humain qui n’éprouverait pas d’empathie ? Serait-il toujours humain ? Pas aux yeux d’un blade runner en tout cas, qui le réformerais sans aucun doute. Seule une analyse post mortem de la moelle peut en effet déterminer avec certitudes la nature de l’individu. Rick se demande donc s’il n’a jamais tué d’humain en les prenant pour des robots. De plus, il s’avère que dans l’œuvre, les humains semblent de plus en plus…inhumains (pardon), moins attentionnés les uns envers les autres, plus solitaires et égoïstes, moins empathiques en un mot comme en cent, alors qu’au contraire, les robots semblent aspirer à…l’humanité. Voila, il y a du lourd. La question sous jacente est donc évidente, qu’est ce qui sépare le robot de l’humain ? Pour le moment, ma seule réponse est la conception, car le robot n’est pas encore biologiquement fabriqué, et le fait que l’homme contrairement au robot, n’est pas conçu dans un but précis. Cette seconde définition étant mise à mal par deux choses : la mise au point de robots dits « curieux », qui peuvent APPRENDRE, et donc ne sont programmés pour…rien, alors que certains humains ne sont conçus que pour reprendre l’entreprise parentale… Enfin voila, c’est le soir, il se fait tard, je vous souhaite donc bonne nuit, et bonne lecture aussi, car je n’ai fit ici que survoler un livre qui est un fleuron autant dans le style que dans le fond, qui est un pur régal, autant sur le plan de la forme que du contenu, avec des traits d’humour, une écriture légère et agréable, mais une thématique profonde, et une approche innovante.

anto-shturmovik

anto-shturmovik
P'tit comique

Eh ben, Nico, chouette critique ! tu va finir aux pages littéraires du Monde si tu continues ! Wink

Nico

Nico
Admin bouclé

Ouiiiiii le forum n'est pas mort ! Il y a encore des gens qui viennent ^^. Bonheur et joie dans mon petit corps !

anto-shturmovik

anto-shturmovik
P'tit comique

Ben, à dire vrai, j'étais sur ma boite mail, et comme je suis ce sujet (du verbe suivre, hein, tu suis ? bon ! ), j'ai rçu une notification ! Wink

Nico

Nico
Admin bouclé

Mais Antonin, force m'est faite de remarquer (je n'ai aucune assurance de la viabilité de la phrase précédente, il est tard) que malgré ta forte présence ici, ta plume acérée n'a touché aucune oeuvre... Pourquoi ce silence ? Je ne puis que regretter que tu ne t'adonnes toi aussi au plaisir de la description d'oeuvre, celle qui donne envie de lire et, qui, par dessus tout, fait plaisir à écrire ! Non, ce soir il est tard, je me contenterais donc de pousser toi, et tout autre qui me lit, à nous parler, même brièvement, des choses qu'il aime, littératurement parlant, mais pas forcément, m'étant moi-même fait plaisir en parlant du monde libre. Car pour le moment, seul Arthur et moi nous sommes fait plaisir dans cette section, et c'est dommage, non ? On est quand même pas les seuls à lire que je sache ?

J'attire ensuite votre attention sur ma nouvelle signature, qui est extraite des questions produites par un courant philosophique dont je ne sais plus le nom mais qui poutre, celle-ci portant sur la nature et l'essence des choses. Une fois n'est pas coutume, je l'ai trouvé en lisant des articles sur... un article qui parlait de science fiction ^^. Vous pouvez balancer la caillasse, je suis indécrottable ^^.

anto-shturmovik

anto-shturmovik
P'tit comique

Bon, sous ton impulsion, je me resoudrai à faire une rapide chronique de Chevaliers Gris, de Ben counter... Mais ce soir, parce que là, j'ai la flemme ! Wink

Nico

Nico
Admin bouclé

Rolala le glandeur ^^. Moi de même, je chroniquerais peut être plus tard dans la journée, si l'envie m'en vient, mais là je tape ma philo, donc pas tout de suite ^^.

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